Enquête : Cinq grandes conclusions

  1. Les médecins ne mettent pas un terme à leur carrière à l’âge de la pension
  2. La pression professionnelle joue un rôle dans la décision de mettre un terme à la carrière de médecin
  3. Les médecins sont confrontés à plusieurs défis au terme de leur carrière professionnelle
  4. Les médecins entament souvent sur le tard la planification de leur fin de carrière
  5. Les médecins considèrent la Banque Van Breda comme un interlocuteur de référence pour mener à bien la fin de leur carrière professionnelle

Aucun médecin généraliste ou spécialiste ne considère la fin de sa carrière comme une simple formalité. De nombreux éléments interviennent tant sur le plan pratique qu’émotionnel. Nous souhaitons dès lors accompagner au mieux les médecins dans ce moment clé de leur vie.

Ortwin Boone
Responsable sectoriel professions libérales à la Banque Van Breda

Cinq grandes tendances

Nous passons en revue les résultats de cette grande enquête avec Ortwin Boone. Et nous tombons rapidement d’accord : cinq grandes tendances se dégagent clairement. Ortwin Boon les commente pour nous.

1. Les médecins ne mettent pas un terme à leur carrière à l’âge de la pension

Ortwin Boone : ‘En tant qu’employé, on arrête automatiquement de travailler vers l’âge de 65 ans. Il n’en va pas de même pour les médecins généralistes et les spécialistes. 15% des répondants ont plus de 65 ans. La moitié d’entre eux indiquent être encore actifs sur le plan professionnel. Cela représente un groupe assez important. Qu’est-ce qui explique ce pourcentage? Je vois trois explications: la passion pour leur métier, l’incertitude liée à la continuité pour leurs patients et l’inquiétude liée à leurs finances.

Ce sont surtout les médecins généralistes et les spécialistes comme les psychiatres et les pédiatres qui se font du souci pour leurs patients réguliers. Ils construisent une relation de longue durée avec eux. Chez les autres spécialistes, ce souci est moins marqué parce qu’ils voient le patient sur une plus courte période.

Comment puis-je transmettre ma patientèle à mon successeur en ayant l’esprit serein? Cette question préoccupe de nombreux médecins généralistes vers la fin de leur carrière professionnelle. Ils s’en inquiètent tellement que cela les incite à postposer leur retraite. Parce qu’ils ne trouvent pas de successeur. Ou parce qu’il n’y a plus de place pour les nouveaux patients dans les cabinets existants. Si vous arrivez en fin de carrière et que vous n’avez pas engagé de jeune médecin pour gérer le cabinet avec vous, la continuité des soins assurés aux patients peut se trouver menacée. C’est la principale raison pour laquelle certains médecins généralistes continuent de travailler bien au-delà de l’âge de 65 ans.

L’inquiétude liée aux finances peut également les inciter à continuer à travailler après l’âge de la pension. Cette inquiétude n’est pas liée à un manque de moyens mais surtout à un manque de stratégie ou de vision sur ce dont ils disposent, et sur ce dont ils auront besoin au terme de leur carrière pour pouvoir conserver leur train de vie. Ils continuent donc de travailler.

Les finances et la fiscalité ne sont toujours pas abordées dans le cadre des études de médecine. Nous constatons que cette matière fait cruellement défaut dans leur cursus. En effet, il est important que les médecins soient, eux aussi, préparés à ce niveau. Malheureusement, c’est encore loin d’être le cas.

2. Chez les médecins, la pression professionnelle intervient dans la décision de mettre un terme à sa carrière

Ortwin Boone : ‘Les médecins cessent souvent leurs activités lorsqu’ils sentent que le moment est venu de le faire. Ainsi, bon nombre d’entre eux prennent leur retraite lorsqu’ils atteignent un certain âge ou un certain degré de sécurité financière. Même si ces motifs de départ à la retraite sont plutôt classiques, l’enquête nous en révèle encore un autre: la pression professionnelle.

Elle est surtout ressentie par les médecins qui ne sont pas épaulés par un médecin généraliste ou spécialiste en formation professionnelle. Ils sont seuls à mener la barque. Ils ne peuvent pas, voire difficilement, déléguer le travail. En fin de carrière, cette charge de travail devient trop importante. Ils n’ont pas d’autre choix que de cesser leur activité.

3. Les médecins sont confrontés à plusieurs défis au terme de leur carrière professionnelle

Ortwin Boone : ‘Quel est votre sentiment lorsque vous songez à la fin de votre carrière? Nous avons également posé cette question à nos 450 médecins. Dans un premier temps, leur réponse se voulait rassurante. 79% d’entre eux ne sont pas inquiets lorsqu’ils songent à leur dernier jour de travail. Mais nous avons un peu creusé la question. À mieux y réfléchir, ils associent plusieurs défis concrets à la fin de leur carrière. Plus encore, hormis les défis d’ordre financier tels que la constitution d’un patrimoine suffisant et la pérennité de leur société, l’enquête a également révélé des défis d’ordre émotionnel.

36% des médecins se demandent s’ils vont réussir à lever le pied progressivement. 31% d’entre eux se demandent s’ils vont pouvoir donner du sens à leurs journées une fois qu’ils auront cessé de travailler. 27% des patients se demandent s’ils pourront confier leurs patients à un confrère en toute sérénité.

Il ne faut pas négliger ces défis d’ordre émotionnel. Ils préoccupent les médecins. En tant que banque, nous devons y rester attentifs. Nous essayons de les aider à ce niveau également, même si notre expertise concerne le domaine bancaire et que nous pouvons principalement les aider dans le cadre de leurs défis financiers.


4. Les médecins entament souvent sur le tard la planification de leur fin de carrière

Ortwin Boone : ‘La plupart du temps, les médecins s’occupent de leurs patients et de la gestion de leur cabinet avec beaucoup de passion et de motivation. Ils le font jusqu’à leur dernier jour de travail. Cela leur demande tellement d’énergie qu’ils reportent parfois trop longtemps la planification de leur fin de carrière. 70% d’entre eux n’entament la planification de leur fin de carrière que cinq ans à l’avance. Avant cela, il ne se sentent pas concernés.

Même si nous comprenons que cela leur paraît abstrait, nous leur recommandons malgré tout de commencer à y penser un peu plus tôt, surtout pour les aspects financiers. La construction d’un patrimoine est en effet un trajet à long terme, articulé autour de différentes composantes: il y a d’une part la constitution fiscale (qui commence en tout début de carrière), et d’autre part les efforts réalisés tous les mois pour mettre de l’argent de côté (durant 30 ans, voire plus). Mais même en faisant cela, il faut penser à restructurer son patrimoine en fin de carrière pour pouvoir maintenir son niveau de vie. Nous conseillons dès lors de libérer des fonds à cette fin et de commencer à planifier cette transition dix ans à l’avance.

La Banque Van Breda essaie également de sensibiliser les médecins à ce sujet. Nous soulignons l’importance de démarrer la planification de la fin de carrière bien à temps. Nous savons d’expérience que de nombreux médecins nous sont reconnaissants de l’avoir fait.

5. Les médecins considèrent la Banque Van Breda comme un interlocuteur de référence pour mener à bien la fin de leur carrière professionnelle

Ortwin Boone : ‘62% des médecins participants font appel à l’expertise de la Banque Van Breda pour les guider dans leur fin de carrière. Ce pourcentage a de quoi nous rassurer. Nous sommes le deuxième interlocuteur auquel ils s’adressent, après leur expert-comptable, qui est leur autre personne de confiance.

Ce pourcentage a de quoi rassurer nos clients également. Il indique qu’ils sont ouverts à un accompagnement externe pendant ce moment-clé de leur vie. Mieux encore, ils en sont eux-mêmes demandeurs. Ils admettent qu’il s’agit d’un domaine dans lequel ils sont moins compétents et recherchent les bons interlocuteurs pour préparer correctement la fin de leur carrière.

67% des médecins qui font appel à nous en fin de carrière indiquent qu’ils souhaitent élaborer un plan rentier personnel qui leur procurera la sérénité financière nécessaire. C’est exactement ce à quoi nous aspirons en tant que banque : procurer une sérénité financière à nos clients. Afin qu’ils puissent se concentrer sur ce qui compte vraiment pour eux: leur activité professionnelle, leur famille et enfin une carrière sereine, qui leur permettra de continuer à profiter pleinement de la vie par la suite. Si nous parvenons à offrir cela à un client, nous pourrons considérer que notre mission est réussie.

Barbara Claeys
Barbara Claeys

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