Faites de vos collaborateurs des ambassadeurs

Jan Jacobs
  • Gérant de JM Catering
  • Marié
  • 3 enfants (20, 15 et 13)
  • Client de la Banque Van Breda depuis 2007

J’avais à peine 24 ans quand j’ai lancé JM Catering avec mon associé de l’époque. Notre première grosse mission : prendre en charge le catering complet du Kinepolis à Bruxelles. Nous avions carte blanche pour tout gérer, du bar à la machine à pop-corn dans les salles de cinéma. Au bout de trois week-ends, nous avions déjà triplé le chiffre d'affaires. Je ne pouvais pas rêver d’un meilleur départ pour ma carrière.

Deux ans plus tard, mon associé a repris une affaire en Afrique du Sud et j’ai racheté ses parts. Je me suis donc retrouvé seul à la tête de l’entreprise mais cela ne m’a pas fait peur. J’ai l’entrepreneuriat dans le sang ! Très vite, nous avons gagné d’autres gros clients, puis nous avons concentré nos activités sur le catering externe destiné aux entreprises, bureaux et salles de fête. Par la suite, nous avons exploité nos propres salles.

L'expérience avant tout

L’entreprise compte actuellement 130 employés permanents et un grand nombre de personnes sur une base indépendante. Nos deux piliers ? Le people business et l’hospitality. Cela ne sert à rien de cuisiner de bons petits plats si nos produits ne sont pas livrés et servis dans de bonnes conditions. Ils perdraient toute leur saveur et leur valeur. Chez nous, l’expérience prime. Heureusement, je peux compter sur une équipe de professionnels de haut niveau.

Chacun des membres de votre équipe doit raconter votre histoire avec un enthousiasme sincère.

Jan Jacobs

Oser penser autrement

Quand j’ai lancé JM Catering, je travaillais comme un acharné. Je ne comptais pas mes heures. J’ai fait ce qu’il fallait pour atteindre mes objectifs. Ma vie sociale en a souffert, mais je pensais que c’était le prix à payer.

Je constate que les générations suivantes réagissent différemment. Ces travailleurs posent clairement des limites entre vie privée et vie professionnelle. Ils ne ménagent pas leurs efforts, mais ne laissent pas le boulot empiéter sur leur sphère familiale. Je prends l’exemple de l’un de mes collaborateurs, qui s’est séparé de son épouse il y a quelques temps. Nous en avons parlé ensemble et il m’a expliqué qu’il comptait bien continuer à être présent pour son fils, aussi souvent que possible, en coparentalité. ‘Quand mon fils est chez moi, je veux le conduire à l’école et aller le rechercher,’ m’a-t-il dit. Nous avons donc établi ses horaires en conséquence. Une semaine sur deux, il commence à travailler plus tard et termine plus tôt. Cela ne me pose aucun problème, car je sais qu’il se donnera à 100% la semaine suivante.

Les gens sont de plus en plus nombreux à donner la priorité à cet équilibre entre vie privée et vie professionnelle. En tant qu’employeur, il faut garder l’esprit ouvert. Oser penser autrement. Instaurer une semaine de trois jours ? Pourquoi pas ! Si c’est la garantie d’une bonne qualité de vie, tout le monde y gagnera, y compris l’employeur. Cela ne fera que renforcer l’engagement des employés. Et c’est cet engagement qui leur donne envie d’accueillir les clients avec le sourire.

Chacun des membres de votre équipe devrait être l’ambassadeur de votre entreprise, en vanter les mérites et raconter votre histoire avec un enthousiasme sincère. C’est pareil pour tout le monde : si vous vous sentez bien dans votre job, vous donnerez le meilleur de vous-même.

Mesurer, c'est savoir

Vous vous imaginez partir en vacances sans GPS ? Pas moi. A l’heure actuelle, nous avons les moyens de connaître la distance que nous allons parcourir ainsi que le temps restant avant d’arriver à destination. Mesurer, c'est savoir. Savoir, c’est contrôler.

Il en va de même dans notre secteur d’activité. Nous mesurons tout. Absolument tout. Au gramme et au centilitre près. Vu notre marge bénéficiaire, si nous ne mesurions rien, nous risquerions de travailler à perte.

Je conseille à tout entrepreneur débutant de mesurer ce qu’il fait. Pour partir tout de suite du bon pied. Comment votre client perçoit-il votre produit ? Cela se mesure. Vos employés apprécient-ils leur lieu de travail ? Cela se mesure. Je le dis et je le répète : mesurer, c'est savoir. Et ce n'est que lorsque vous maîtrisez une situation que vous pouvez éventuellement faire des ajustements.

Prenons un exemple dans ma branche d’activité : après un événement, le maître d'hôtel remplit immédiatement un formulaire d'évaluation. Ce formulaire doit me parvenir le lendemain avant huit heures du matin. Si quelque chose ne s'est pas bien passé, nous pouvons contacter le client sans tarder pour en discuter. Cela nous permet aussi d’apprendre et de nous améliorer. Chez nous, l'analyse est un processus continu.

Cela s'applique également au food cost, le coût de la nourriture. Chaque employé a une influence sur notre marge. Je ne veux pas qu’il reste un fonds d’huile d'olive ou de beurre non utilisé dans un carton après un événement. Ce serait gaspiller de l’argent. Il ne faut rien jeter, mais utiliser nos ressources de manière intelligente. J'exige vraiment que mon équipe agisse consciemment à ce niveau. Je suis intransigeant sur le sujet.

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Barbara Claeys
Barbara Claeys

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