« Pour bien vivre sa fin de carrière, je pense qu’il faut s’y prendre à l’avance, anticiper et réfléchir à ce qui est important pour soi. Il n’y a pas que le travail dans la vie. »

Serge Quin
  • Photographe, anciennement pharmacien
  • Deux enfants (15 et 18 ans)
  • Habité à Liège et à Paris
  • Client de la Banque Van Breda depuis 2021

Serge Quin : « Depuis tout petit, j’ai toujours aimé l’univers de la pharmacie. C’est donc sans surprise que je me suis dirigé vers ces études. Après l’université, j’ai été contacté directement pour une gérance à Sprimont. N’étant pas originaire de Liège, même si j’y avais étudié, je ne connaissais pas cette ville. Je pensais y rester un an, histoire de me former dans cette petite pharmacie. J’y suis finalement resté 15 ans, porté par l’ambiance agréable du lieu et le bon duo que nous formions avec l’assistante.

À Sprimont, je n’étais pas propriétaire mais locataire de la pharmacie. En effet, après un an de gérance, j’ai demandé à la personne qui m’avait engagé si, au lieu de toucher un salaire, je pouvais lui payer un loyer et travailler dans la pharmacie à mon compte. C’est assez atypique dans le milieu mais cela a été un vrai tremplin pour moi.

Après une dizaine d’année, j’ai eu envie de m’investir autrement. J’ai donc racheté une petite pharmacie à Liège. J’ai gardé les deux officines pendant cinq ans avant d’arrêter mon bail à Sprimont pour me concentrer sur mon nouvel achat. J’avais à peine terminé les travaux à Liège qu’un rez-de-chaussée commercial situé sur un carrefour plus central, à une centaine de mètres de là, est devenu disponible à la vente. Malgré la transformation que je venais d’opérer dans ma pharmacie, j’ai acheté ce nouveau local et c’est une décision qui a tout changé dans ma vie professionnelle. »

Santé et prévention

« À ce moment-là, j’avais une quarantaine d’année. Ma nouvelle pharmacie était assez spacieuse. J’ai pu l’orienter vers les domaines qui m’intéressaient le plus : la cosmétique et les compléments alimentaires. C’était une pharmacie qui sentait bon, où il y avait de la musique. C’était agréable de s’y rendre, pour mes collaborateurs comme pour les patients.

La santé dans sa globalité m’a toujours passionné. La prévention plus que le traitement. Comment rester en forme et en bonne santé le plus longtemps possible grâce au sport, à la nourriture et aux compléments alimentaires. Mon slogan, c’était ‘la santé passe par la beauté et la beauté passe par la santé’. J’ai guidé ma carrière dans cet état d’esprit.

Je pense que je ne suis jamais parti au travail avec des pieds de plomb. Mais le milieu pharmaceutique évoluant rapidement, j’aurais du entamer d’autres transformations dans mon local et je n’en ressentais pas spécialement l’envie. J’avais déjà beaucoup donné et je souhaitais probablement aussi profiter de la vie différemment. »

Une transmission heureuse

« La fin de ma carrière a été décidée de manière hâtive. J’ai été démarché par une grosse entreprise pharmaceutique qui souhaitait racheter mon officine. J’en ai parlé à mon bras droit. C’est une jeune pharmacienne que j’avais engagé après qu’elle ait fait son stage chez moi. Nous travaillions ensemble depuis plusieurs années et ses responsabilités avaient augmenté petit à petit. C’est une belle évolution. Elle s’est tout de suite montrée intéressée par le rachat de la pharmacie. Je préférais bien entendu qu’elle la reprenne plutôt qu’une multinationale.

Mon bras droit a trouvé un financement assez rapidement et c’est en ce sens que la vente s’est précipitée. Je ne pouvais pas faire marche arrière évidemment. Mais je suis ravi que cela se soit déroulé de cette manière. J’ai fait la transition pendant un an pour l’aider avant de couper le cordon définitivement, l’année de mes 58 ans.

C’est une vraie satisfaction d’avoir travaillé jusqu’au dernier jour sans en être lassé. Aujourd’hui, je voyage entre Liège et Paris et je me suis lancé dans la photographie. Plus qu’une passion, j’ai eu la chance d’exposer mes photos à Paris en janvier de cette année, à La Reid (près de Liège) au mois de juin et à Arles en juillet. J’ai l’impression de vivre une seconde vie. Je me sens vraiment épanoui. »

Conseil de pharmacien

« Pour bien vivre sa fin de carrière, je pense qu’il faut s’y prendre à l’avance, anticiper et réfléchir à ce qui est important pour soi. Il n’y a pas que le travail dans la vie. J’ai beaucoup aimé mon métier de pharmacien évidemment mais j’avais d’autres passions. Bien entendu, c’est propre à chacun. Chaque situation est différente. J’estime simplement qu’il est important de réfléchir à sa manière de vivre, pas uniquement au travail. Essayer de trouver et d’atteindre la situation qui nous convient le mieux.

Par ailleurs, je ne me sens pas pensionné et je pense que cela change tout. La façon dont j’ai abordé la fin de carrière m’a permis d’avoir une continuité de vie sans avoir un sentiment de coupure. J’aurais pu continuer à travailler pour amasser plus d’argent mais ce n’était pas ma priorité. Ce que je possède me convient et me suffit pour vivre de la façon dont j’ai envie de vivre. »

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Aude-Line Berrahou
Aude-Line Berrahou

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