Tendance n° 1 : Un véritable coup de pouce professionnel
On constate une forte tendance à la professionnalisation sur le marché des fusions et acquisitions. Alors qu’à l’origine, les investissements étaient principalement destinés à réduire les coûts, une importance accrue est désormais accordée à la création de valeur grâce au cross-selling, au recrutement de talents ou à l’acquisition de technologies. Cela se traduit également par une augmentation du multiple moyen valeur d’entreprise/EBITDA, qui est passé de 5 en 2013 à 6,7 en 2022.
Tendance n° 2 : Forte résilience dans un contexte difficile
En tant que banque de niche des entrepreneurs et centrée sur le marché belge des PME, nous avons été fascinés de constater que nos clients ont continué à faire preuve de créativité, de résilience et d’esprit d’entreprise ; et ce, dans un contexte difficile troublé par des facteurs tels que la guerre, la mondialisation à la baisse, l’inflation, la crise énergétique, la hausse des taux d’intérêt et un marché du travail compliqué.
Tendance n° 3 : Les fusions et acquisitions conservent leur place de choix sur le marché des PME
La combinaison d’une masse de cash et de taux d’intérêt extrêmement bas a suscité un énorme boom sur le marché des fusions et acquisitions au cours des dernières années. Aujourd’hui, les investisseurs en capital privé se montrent un peu plus prudents, mais les parties qui décèlent des opportunités d’optimisations opérationnelles restent très actives. Par ailleurs, les successions familiales sont un peu moins évidentes de nos jours. Pour toutes ces raisons, les opérations de fusions et d’acquisitions conservent leur popularité sur le marché des PME.
Tendance n° 4 : Des processus de négociation plus longs
Nous constatons une nette prolongation du délai de clôture ou de finalisation d’une fusion ou acquisition. Le processus de négociation peut parfois être un peu plus long. Des paramètres incertains tels que les prix de l’énergie, les coûts salariaux ou encore les problèmes logistiques rendent les cash-flows futurs plus difficilement prévisibles. Il faut donc plus de temps pour procéder à une valorisation correcte. Le prix et les conditions de paiement doivent aussi faire l’objet de négociations plus soutenues. Heureusement, de bons mécanismes tels que l’earn-out existent.
Tendance n° 5 : Les normes ESG gagnent en importance
Les normes environnementales, sociales et de gouvernance, appelées normes ESG, préoccupent de plus en plus les acquéreurs. Ils y sont plus attentifs et consacrent davantage de temps à la réalisation d’audits en la matière, ce qui explique également la finalisation plus tardive de la fusion ou de l’acquisition.
Tendance n° 6 : Légère baisse des multiples
Nous constatons une légère baisse des multiples en raison de la hausse des taux d’intérêt. La capacité de financement de l’entreprise à acquérir est et reste un paramètre important qui influence la valorisation. Quoi qu’il en soit, multiples et taux d’intérêt sont étroitement liés.