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« En tant que dentiste, on attend de vous une certaine flexibilité. »

Julie Vanderstraeten (37)
  • Dentiste
  • Fondatrice de Maison Cachet
  • Épouse de Cédric
  • Maman de Martin (6) et Jeanne (5)
  • Cliente de la Banque Van Breda depuis 2012

Julie Vanderstraeten : « J’ai grandi dans un milieu médical. L’amour de la dentisterie m’a été inculqué dès le berceau. Mon père est dentiste, mon oncle et mon cousin sont prothésistes dentaires. Il n’est donc pas si étonnant que j’aie suivi la même voie. Et pourtant, je n’ai jamais été poussé dans cette voie. Au contraire. J’ai brièvement hésité à faire des études de droit. Mon père m’a tout de suite dit : “Fais-le”. Il ne fallait pas à tout prix que je suive ses traces. Mais je l’ai quand même fait. Mes beaux souvenirs d’enfance ont sans doute joué un rôle dans ce choix. 

Mon père avait son cabinet dentaire à la maison. Comme il travaillait à la maison, je n’ai jamais eu l’impression d’avoir un père absent. Il était toujours là, même s’il travaillait du matin au soir. Cela a été possible grâce à la décision de ma mère de mettre sa carrière entre parenthèses. Elle s’est occupée de moi, a été ma caisse de résonance et a toujours été présente. Elle s’est également occupée de la partie administrative du cabinet. Cela a permis à papa de se concentrer pleinement sur ses patients. 

En tant que dentiste, j’ai également choisi d’exercer à domicile. Je veux offrir la même sécurité à mes enfants, même si mes journées de travail sont parfois longues. Je suis toujours à proximité. Cela apporte une certaine tranquillité d’esprit. J’ai également opté en toute connaissance de cause pour un petit cabinet, que je gère toujours avec mon père. Chacun depuis son propre domicile, avec ma mère comme pilier qui s’occupe encore aujourd’hui de la majeure partie de l’administration des deux cabinets. Mon père a 66 ans. Il a du mal à s’arrêter. Mais un jour viendra où je serai seule. Même à ce moment-là, je tiens à ce que le cabinet reste petit et familial. Tout le monde me connaît depuis mon enfance au village. Je suis la fille du dentiste devenue elle-même dentiste. Il y a une grande confiance qui se traduit par un nombre suffisant de patients. Cela aussi me permet d’avoir l’esprit tranquille. »

Ça fait tellement de bien de pouvoir se changer les idées à certains moments. 

Julie Vanderstraeten

La déconnexion est indispensable

Cette ambiance familiale, typique d’un village, fait également en sorte qu’en tant que dentiste, on ne s’occupe pas que de dentisterie. Nous sommes souvent une caisse de résonance pour les patients. Les gens nous parlent de toutes sortes de choses. C’est chouette. Je ne voudrais pour rien au monde échanger ces moments. Mais cela génère aussi des stimuli supplémentaires. Ce n’est pas si simple de laisser derrière soi tout ce qu’on nous raconte. Du coup, il est agréable de pouvoir se changer les idées autrement. Loin du cabinet et des patients. Si vous ne faites pas cela en tant que dentiste, je crains qu’il ne soit compliqué d’exercer cette profession pendant des années. Se déconnecter est une nécessité. Malheureusement, ce n’est pas toujours facile pour beaucoup de dentistes. 

Trouver le juste équilibre privé-professionnel est un exercice difficile. On attend aujourd’hui des dentistes qu’ils fassent preuve de beaucoup de flexibilité. À cet égard aussi, il faut apprendre à faire la part des choses. Et à définir son propre agenda. C’est ce que je fais avec mon mari Cédric. Nous nous retrouvons régulièrement autour d’une table avec nos emplois du temps et ceux des enfants. Entre-temps, ils ont eux aussi leur vie, aussi jeunes soient-ils. Une bonne planification est nécessaire. Un planning qui laisse du temps pour les hobbies et les moments pour soi. Ce qui n’est pas toujours aisé. 

À côté de mon travail de dentiste, je peux m’adonner à Maison Cachet.

Julie Vanderstraeten

La créativité comme soupape de décompression

« J’ai toujours été une personne créative. Enfant, j’avais l’œil pour les beaux matériaux et les belles textures. L’envie de créer n’a fait que croître au fil des années. Jusqu’à ce que, à l’été 2021, je décide de transformer ce désir en un projet concret. C’est ainsi qu’est née Maison Cachet, ma propre ligne de bijoux. Depuis, je crée des boucles d’oreilles. À l’origine, je ne les vendais qu’à des amis ou à des connaissances. Mais au bout d’un mois et demi, un magasin local s’est avéré intéressé par la vente de mes bijoux. Mon hobby a pris de l’ampleur plus rapidement que prévu. Entre-temps, mes bijoux sont vendus dans plus de 20 magasins. Maison Cachet est manifestement très demandée. Cela me fait très plaisir. À côté de mon travail de dentiste, je peux m’adonner à un nouveau défi. 

Maison Cachet me convient pour plusieurs raisons. Le processus créatif qui m’apporte tellement de détente est évidemment la première raison. Mais tout ne se limite pas à cet aspect. Pour la première fois, il s’agit d’un projet qui n’appartient qu’à moi. Je fais tout moi-même. La conception, la création du site web, le marketing, la gestion des réseaux sociaux, l’impression, l’emballage… Tout doit être cohérent. Je ne sous-traite rien. Cela m’apporte énormément de satisfaction. D’autant plus que j’ai souvent l’impression que ma carrière de dentiste semble si facile aux yeux des gens de l’extérieur. Parce que je peux travailler aux côtés de mon père et avec lui, tout semble aller de soi. Pour beaucoup de personnes, grâce à mon père, ma vie est toujours rose. Comme si je n’avais jamais eu à me battre pour arriver là où je suis aujourd’hui. J’avais besoin de construire quelque chose qui m’appartienne. Sans aide extérieure. Maison Cachet, c’est moi. Je suis la seule à tirer les ficelles, avec le soutien de mon mari. Je ne connaissais pas le secteur de la vente au détail. Il a une grande expérience de la vente et a su me faire découvrir en peu de temps un monde différent de celui de la dentisterie. Sans lui, le processus d’apprentissage aurait été un parcours plus chaotique ou aurait pris beaucoup de temps. 

Eh oui, il y a des gens qui me demandent parfois : “ Dis Julie, tu ne trouves pas que tu avais déjà plus qu’assez à faire avec ton cabinet et ta famille ? ” Je me dis alors que c’est peut-être le cas. Mais mes bijoux me forcent à me déconnecter. La création m’apporte le calme dont j’ai besoin. Certains font du jogging pour se déconnecter de leur vie professionnelle. D’autres se lancent dans une formation. Moi, je crée des bijoux et, en plus, je rends beaucoup de femmes heureuses avec. »

Je ne peux pas m’imaginer un instant négliger mes patients, mais Maison Cachet fait en sorte que j’entame mes journées de travail avec encore plus de plaisir. 

Julie Vanderstraeten

Plus riche et plus heureux en tant qu’être humain

« Je ne mettrai jamais de côté mon amour pour la dentisterie pour créer des boucles d’oreilles. Et je ne négligerai jamais mes patients. Mais Maison Cachet m’enrichit et me rend encore plus heureuse en tant qu’être humain. C’est après tout bien de cela qu’il s’agit, n’est-ce pas ? Je suis sûr que mes patients le ressentent aussi. Nous sommes tous un peu réticents à l’idée d’aller chez le dentiste. Du coup, être aidé avec un sourire sincère est d’autant plus agréable. Maison Cachet fait en sorte que j’entame mes journées de travail avec encore plus de plaisir. De cette façon, mon bonheur se reflète sur tout le monde autour de moi. »


Barbara Claeys
Barbara Claeys

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