« Une maison unifamiliale est ce qu’il y a de plus difficile à construire. Tout au long du processus, il faut constamment surveiller le budget et veiller à la satisfaction du client. Toute modification doit être vue comme judicieuse et requiert un certain dialogue.
Pour les grands projets aussi, l’architecte dépend du donneur d’ordre et de l’entrepreneur, mais il y a deux différences importantes. Dans la toute première phase, avant même le début des travaux, il m’arrive d’être en pourparlers avec vingt personnes en même temps : un interlocuteur pour les techniques, pour la stabilité, pour l’acoustique, pour la ventilation, pour la sécurité- incendie, pour la réglementation PEB, un coordinateur de la sécurité, un architecte paysagiste, etc.
Cette préparation se fait jusque dans les moindres détails. Ce mode opératoire ralentit souvent le lancement des travaux, mais il aboutit à un cahier des charges dont il est beaucoup plus difficile de s’écarter. Résultat : moins de pertes de temps et un meilleur contrôle du budget.
De plus, chacun travaille sur la base d’un contrat d’entreprise global conclu avec un seul maître d’oeuvre. C’est lui qui coordonne tous les sous-traitants, car le travail architectural demande déjà tant d’énergie que nous ne pouvons assumer cette tâche gigantesque en plus.
C’est pour cette raison que nous faisons appel à des maîtres d’oeuvre avec qui nous collaborons depuis longtemps et en qui nous avons entière confiance. Néanmoins, ce contrat comprend presque toujours une clause de pénalité, en vue de faire respecter plus facilement les échéances... »