« Une transmission d’entreprise, même au sein d’une famille unie comme la nôtre, ne coule pas de source. »

Qui est Jean-Luc Denuit ?
  • Gérant du Centre Funéraire Denuit
  • Marié
  • Trois enfants (36, 35 et 22 ans)
  • Habite à Rèves
  • Client de la Banque Van Breda depuis 2012

Jean-Luc Denuit : « Dans notre famille, nous sommes entrepreneurs de pompes funèbres de père en fils. Mon arrière-grand-père et mon grand-père étaient ébénistes et, même s’ils n’officiaient pas dans un funérarium, les clients venaient chez eux pour la fabrication de cercueils. C’est mon père qui a développé le métier et l’entreprise dans les années 50 pour s’occuper de manière globale des défunts. Etant né dans les années 60, j’ai toujours baigné dans ce milieu. D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai jamais imaginé travailler dans un autre domaine. J’ai récemment croisé mon institutrice maternelle qui m’a rappelé que, petit, je parlais déjà d’être entrepreneur de pompes funèbres.

J’ai donc étudié la gestion en me disant que cela pourrait être intéressant pour développer l’entreprise. Par la suite, j’ai également suivi des études de thanatopraxie pour développer le côté pratique du métier et découvrir ce qui se faisait dans d’autres pays. Mais je suis globalement un autodidacte, j’ai beaucoup appris de mon père. Nous sommes également soutenus par la Fédération wallonne du Secteur Funéraire belge qui régulièrement nous informe sur la nouvelle législation en vigueur. C’est un métier complexe pour lequel il est important de mettre ses connaissances à jour en continu. »

 

Les avantages d’une petite structure

« Dans ce métier, il faut pouvoir être disponible de jour comme de nuit. En conséquent, je n’ai pas vu mes enfants grandir. La disponibilité, l’aspect relationnel et la gestion du personnel sont des points cruciaux. C’est très important quand une famille fait appel à nos services. Notre domaine d’activité connaît une concurrence certaine. De grosses sociétés reprennent les plus petites structures mais je ne pense pas qu’elles soient capables d’offrir le même type de service que ce que nous proposons.

Comme nous sommes une entreprise familiale, les clients nous connaissent bien. Dans la plupart des cas, nous avons déjà travaillé pour eux ou pour leurs parents. C’est dire l’impact que ces familles ont sur nous et nous sur elles. L’aspect psychologique est très important. Même si, dans une vie d’adulte, l’organisation de funérailles reste exceptionnelle, c’est tout de même plus facile pour ces familles de savoir à qui elles s’adressent, et avec qui elles vont travailler, lorsqu’elles passent par ces moments difficiles. »

 

Transmission de père en fils

« C’est mon fils qui dirige à présent le Centre Funéraire Denuit et je le seconde jusqu’à ce que je parte à la retraite. Il y a encore quelques années, je ne pensais pas qu’il reprendrait l’entreprise, car il a suivi des études complètement différentes, mais je suis heureux que ce soit le cas. J’apprécie cette continuité dans notre histoire familiale. Le premier déclic a eu lieu un samedi, alors qu’il était venu travailler avec moi. Nous étions au crématorium avec d’autres collègues et l’un d’eux a évoqué son intérêt à l’idée de racheter mon entreprise. Mon fils s’y est très clairement opposé. En discutant avec lui, plus tard dans la journée, j’ai compris qu’il était intéressé par une reprise.

Une transmission d’entreprise, même au sein d’une famille unie comme la nôtre, ne coule pas de source. J’ai heureusement été très bien soutenu par un expert du département Van Breda Advisory. Lors de notre première entrevue, il m’avait prévenu qu’il faudrait bien compter au moins deux ans entre le début du processus de transmission et la fin car l’aspect psychologique y joue un rôle important. Il ne s’était pas trompé. »

 

Un plan clair et rationnel

« L’expert Van Breda Advisory a rencontré mes trois enfants séparément pour comprendre leurs attentes respectives, ce qui a permis d’éviter des conflits potentiels. Il a également discuté avec ma sœur, qui est l’un des piliers dans le management de notre entreprise, ainsi qu’avec mon épouse, qui y est employée. Cette dernière m’a toujours soutenu et encouragé dans ce métier complexe, malgré le manque de temps à consacrer à la cellule familiale. L’expert nous a ensuite transmis un rapport final avec ses conclusions et différentes pistes rationnelles à suivre pour une transmission en douceur. Evidemment, un réviseur d’entreprise est également intervenu. Enfin, tout a été mis par écrit par la Banque Van Breda. Nous avons signé nos papiers avec la banque et le comptable. Je suis heureux que tout se soit bien passé. Tout est maintenant plus clair pour tout le monde. C’est important d’être bien suivi et bien conseillé.

Aujourd’hui, je suis très heureux que mon fils développe la société à sa manière. C’est une gestion plus moderne évidemment, plus informatisée aussi. Il s’est très bien intégré auprès de la clientèle et aimerait développer davantage le funérarium ainsi que la gamme de services proposés. C’est tout à son honneur. Mon épouse et moi sommes très contents que tout se passe bien et que l’entreprise soit entre de bonnes mains. De notre côté, nous avons envie de visiter d’autres continents et de découvrir d’autres cultures. Et de pouvoir nous rendre disponibles pour nos petits-enfants. »

 

Aude-Line Berrahou
Aude-Line Berrahou

Blog

Entreprendre, est-ce bon pour la santé ?

Le mercredi 17 avril dernier, le Professeur Olivier Torrès a abordé un sujet d’une grande pertinence : la santé des entrepreneurs et, en particulier, celle des dirigeants de PME.

Vous avez prêté de l’argent à votre société ? Vous pouvez demander des intérêts !

Si vous êtes actionnaire ou associé et que vous avez prêté de l’argent à votre société, vous pouvez demander des intérêts à cette dernière. Explications.

« Nous vivons un changement d’époque aux conséquences durables. Notre capacité d’adaptation est plus que jamais mise à l’épreuve. »

L’économiste Peter De Keyzer partage son analyse sur la situation géopolitique et macroéconomique actuelle.

Lisez plus d'articles